Osun Oshogbo, une forêt considérée comme sacrée sur les rives de l’Osun, située juste en périphérie de la ville d’Oshogbo, est l’un des hauts lieux de biodiversité les plus importants d’Afrique subsaharienne. Malgré sa grande diversité de plantes et d’animaux, elle a subi des perturbations humaines considérables au cours des dernières années. Il s’agit de l’une des dernières forêts tropicales sèches naturelles d’Afrique de l’Ouest. Elle a été déclarée Site du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2005 en raison de son environnement quasi intact et de sa valeur culturelle. La rivière Osun joue un rôle essentiel en régulant le débit de l’eau et en contrôlant les inondations pendant les périodes de fortes précipitations, en assurant un débit régulier pendant la saison sèche et en favorisant la survie des espèces aquatiques et terrestres. Le Site constitue l’habitat d’espèces en danger telles que le mangabey à collier blanc (Cercocebus torquatus) et le cercopithèque à ventre roux (Cercopithecus erythrogaster). La rivière Osun abrite une grande diversité de poissons et est une importante zone de frai et de nurserie pour diverses espèces telles que le poisson-chat africain (Clarias gariepinus), le silure électrique (Malapterurus electricus) et le vundu (Heterobranchus longifilis). La forêt est un sanctuaire fréquenté à différentes fins spirituelles, et sa diversité végétale joue un rôle dans les usages médicinaux. Le Site dispose d’un plan de gestion.